J'ai marché longtemps.
Du Monde du bout du monde vers le vieux phare de la pointe-à-la-renommée.
C'est franchir Cap-Tourmente, comme un rempart contre la lente déraison des pommiers.
Puis sous un arbre, entre deux racines, le regard porté sur l'âtre tiède du temps,
J'y siège et bois -encore- un verre en silence, comme ce vin d'un autre Graal.
J'ai dormi toute une saison, lové à l'arbre étrange de la science, du bien et du mal.
Je serai capitaine, viendras-tu avec moi pour un autre déluge de mille ans ?
Puis pour ceux qui restent, je construirai un manoir en pierre de schistes,
-Un préventorium pour gens tristes.
Une lettre pour te dire que je m'en sortirai.
Comme au temps des bûcherons, une lointaine coutume,
Pour les jours froids et sans lendemain, écrire à la plume.
Ces tâches dans mon coeur ont la couleur des cassonades.
Celle de pierres friables d'un campanile,
De la douce époque des mascarade...
Je serai roi.
En mon asile.
Puis demain se lève déjà.
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Pensée
Publié le 24/12/2019
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Poème très fort qui brasse les siècles et les matières, vous êtes un Walt Whitman! Bravo Biron, j'apprécie votre poésie de grands vents ! | |
jacou |
Une poésie réaliste qui fait froid dans le dos. Merci pour ce partage Amitiés Daniel |
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lefebvre |
Je vois une magie dans ce poème, celle du coeur et une touche un rien celtique... J'adore ce genre de poésie, vous avez un grand talent Biron ! Merci beaucoup | |
Ombellune |
Oh merci à vous ! C'est vraiment apprécié ! Et quel compliment Jacou ! | |
Biron |