Je retournerai, au jour dernier, à ce seul lac sortit des brumes.
Quand les ivrognes auront sauvé le monde de leurs plumes...
Ce lac,
Il dort en montagne et ne se trouve que par hasard au tournant d'un été,
Il apparaît comme un fantôme quand vient la mort des orioles.
Il apparaît comme un ami, quand vient la nuit enfiévrée.
Et disparaît lentement à nos souffles qui s'étiolent.
D'ici-là je garderai le fort. Quand la tempête te brisera,
Je serai dans la porte à tenir les poutres.
Et je recollerai nos corps de mille carats.
D'ici là,
Nous seront piliers de tavernes. Pour que le toit ne nous tombe pas sur le cœur.
Ça jouera d'un violon, au loin, le chant de l'oiseau moqueur.
Pour garder les poumons liquides, remplies de rêves et d'eau douce.
Pour supporter la voute des étoiles quand la lune sera rousse.
Je retournerai à ce seul lac sortit des brumes, au jour dernier.
Quand les nids seront pleins. Quand vivra ma forêt.
Enfin là. Et seulement là.
Je pourrai lentement m'y glisser.
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Evasion
Publié le 27/02/2020
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Le chant est d'un homme, les mots d'un poète. La taverne est un havre, mais ce sont les montagnes qui sont l'horizon et, surtout, le lac miroir d'eau pour l'homme qui sait s'y refléter, parcelle d'espace et univers concentré sur lui-même. Egal au ciel, l'homme, ce ciron pascalien, peut boire un lac d'un seul regard. Merci Biron pour cette très belle et forte poésie, je vais la placer dans les favoris. | |
jacou |
Que cette poésie est belle! Un petit cocon toujours là pour soi, peut importe les brumes qui passent. | |
fee-de-ble |
Ahh je ne trouve pas les mots pour vous dire combien j'aime... Aussi, je m'en excuse, je ne puis que vous dire : merci ! | |
Ombellune |