À nous.
Rescapés des adolescences. Grands chevaliers du long silence.
À vous, introvertis des villages fermés.
À vous de l'autre côté de la forêt.
À ceux qu'on entend jamais... Qui parlent pourtant. Qui savent tenir la conversation aux orages et aux ciels d'été.
À ceux qui auraient du faire jardinier.
À nous qui n'avons pas d'argent, mais qui écrivons des poèmes dans les bars.
Au dessus de pintes vides,
Sous la surface des humains.
Dans la marre stagnante des villes, portant les fleurs de nénuphars...
À bout de souffle.
Du bout des ongles.
(Les mêmes qu'on passe dans nos cheveux quand les matins sont lents.)
À ceux qui cherchent encore l'éclat des trésors,
Même en sachant que tout est pillé.
À ceux qui se voient dans les étoiles...
Mieux que dans un miroir.
Qui comprennent les fleurs des champs mieux que la plupart des gens.
Et à moi, qui aurait dû naître il y'a mille ans.
Vous.
Nous.
Sommes belles et beaux.
Et quand viendra la dernière fin des temps,
Nous saurons au fonds de nous...
Comme le présage au fonds du thé,
Comme l'arrivé du printemps.
Nous saurons.
Que nous étions importants.
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Amitié
Publié le 25/10/2022
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Bonjour Biron, Je suis souvent ici, une lectrice silencieuse, pas ce matin, j'ai aimé vous lire , merci pour ce bonheur poétique. Paule |
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Paule |
Un favori, merci pour ce partage très bien écrit, bienveillant et lucide | |
Edelphe |
Bonsoir, Belle Lecture .. :) Merci du Partage !! LyS .. |
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Lys-Clea |