Ils s'en vont dans la nuit sans espoir de lumière,
Naufragés du chaos, fils de l'obscurité,
Leur nom abandonné pour toute éternité,
Leur mémoire jetée aux abords d'un calvaire.
Ils s'en viennent sans fin en cortège honteux
Hanter avec douleur nos demeures burlesques
Où s'égaie notre ennui lors de fêtes grotesques
Quand chacun s'applaudit dans un selfie oiseux,
Nous valsons insouciants gaiement avec nos ombres
Aux visages enfouis au gré de notre oubli,
Tellement assoiffés de plaisir inédits,
Même si nous savons que les jours seront sombres,
Du fond de nos miroirs quand se fêlent nos rires,
Nous entendons hagards ces figures fatales,
De leur gorge brisée dans des brumes spectrales:
« Regardez-nous, voyez, ce qu'est votre avenir ! ».
Écrit par Banniange
Il faut habiter le monde comme un poète
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 11/11/2021
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Commentaires
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Posté le 11/11/2021 à 18:27:31
Bonsoir, Et Revenants, il y aura pour l'Eternité .. ou qu'importe l'Ere ! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 11/11/2021 à 19:58:06
Et comme on dit l'air ne fait pas la chanson! | |
Banniange |
Posté le 12/11/2021 à 08:56:15
Un favori, merci pour le partage, c'est un poème d'une très belle plume, cynique et compatissant à la fois, aux images fortes et très belles Bravo |
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Edelphe |
Posté le 13/11/2021 à 11:02:52
Merci pour ce beau commentaire, Edelphe! | |
Banniange |
Posté le 13/11/2021 à 16:03:59
Vos mots rendent bien vivants ces revenants... Bravo ! |
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Lucyline |
Posté le 13/11/2021 à 16:08:13
"Quand chacun s'applaudit dans un selfie oiseux" ... Les mots me manquent pour dire à quel point je goûte ce vers en particulier et combien il me semble condenser avec justesse l'esprit de notre époque assoiffée de sur-représentation de soi ! Le titre de votre poème m'a attirée ("Tiens ? le Chiffre de la Bête ! Voyons-voir ce que cela nous prépare ..."), et je n'ai pas été déçue, la dissection au scalpel de nos incohérences se présentant sous les habits d'une écriture élégante et virile. |
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Ombrefeuille |
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