Les cyprès se courbent en pieux repentants
Sous un ciel farouche qu'écartèlent les vents,
Un sentier incertain aux écailles de cendre
Se meurt dans le lointain comme un souvenir tendre.
Le clocher livide hulule sa complainte
Et chasse vers la nuit des spectres nébuleux,
Les murs se fissurent dans une angoisse sainte
Quand passent les heures et leurs doigts ombrageux
Car la croix rappelle dans cet hameau maudit
Que la douleur s'étend quand minuit retentit.
Mais qui vient secouer les feuilles étiolées,
Quel écho se poursuit dans les herbes lassées,
Toi, sombre voyageur, reconnais-tu les voix
Qui hantent, du passé, cette terre aux abois?
Inspiré du tableau du merveilleux peintre montois, Marcel Gillis : Les cyprès noirs, malheureusement invisible sur la toile (du net s'entend).
Écrit par Banniange
Il faut habiter le monde comme un poète
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 28/05/2020
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Ces mots ont construit ce tableau dans mon imaginaire, alors belle réussite. J'ai aimé. Bravo! | |
Musouka |
Merci, c'est le plus beau compliment que l'on puisse formuler (que le poème soit une invitation au voyage)! Ceci dit, si cela vous agrée, vous pouvez trouver des tableaux de Gillis sur la toile mais pas celui que j'ai tenté d'exprimer poétiquement. | |
Banniange |
Bonsoir Banniange ! Bravo ! On voit les Images, on ressent le Lieu, les Bruits .. J'ai aimé la Lecture !! Jolis Vers pour exprimer Merci de cette Peinture de Mots .. Lys-Clea |
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Lys-Clea |
merci pour le commentaire Lys. | |
Banniange |
Ce poème déroule les pas tranquilles de ses vers, dont j'admire la trame joliment tissée. Merci Banniange pour ta contribution idéale ! | |
jacou |
Merci jacou, dommage que je trouve pas le tableau, je l'avais découvert dans le catalogue d'une exposition consacrée à cet artiste aux mille facettes! | |
Banniange |
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