Sous les portiques des profondes abysses,
Se lèvent les vagues veilleurs de l'ombre,
Formes fugitives habitées d'effroi.
Enfouies dans l'antre des roches immémoriales,
Elles errent en quête des soleils oubliés
Dans un chaos de silence.
Pas un bruit, pas un éclat ne témoignent
Des formidables fracas qui les ont engendrées,
Des astres ensevelis qui les ont irisées,
Elles errent en quête des paroles perdues,
Pénitents tragiques que les Démiurges expulsèrent
De leurs palais impitoyablement dévastés,
De leurs temples aux chuchotements austères.
Abandonnées comme de sinistres ébauches,
Ces pauvres vies difformes du Grand Oeuvre
Avancent, aveugles, vers leur obscur destin.
Autour d'elles, dans cette nuit fossile, circule
Le souffle fécondant d'où la terre a surgi.
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le souffle fécondant d'où la terre a surgi grandiose alchimie de la douleur |
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justine |
Qui sont ses oubliés , nos pensées intemporelles , circulant , aveugles vers l'inconnu ? Que la terre entoure et raconte comme un témoin ? Merci et bravo Banniange ! |
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Yuba |
Merci Justine , Féliz ano! | |
Banniange |
Merci Yuba pour ce beau commentaire poétique, Sana Saïda! | |
Banniange |