Voulaient-ils aborder les rives du soleil,
Ces vaisseaux de pierre narguaient-ils les étoiles
Sur des vagues de sable engourdies de sommeil
Que venaient secouer des tempêtes astrales ?
De longs gémissements parcouraient les dédales
Où d'impassibles Dieux aux babines cruelles
Bénissaient réjouis les rites du chacal
Qui évidait des corps aux rêves immortels.
Les chambres abritaient d'illustres sarcophages,
Leurs momies affublées d'un rictus affligeant,
Des talismans chassaient le peuple nécrophage
Seul, le temps s'écoulait dans un sombre néant.
Car ces collines d'or ivres d'éternité
N'auront pu te sauver d'une gloire futile,
Impuissant pharaon, poussiéreux opprimé,
Qui vient t'épousseter comme un livre inutile ?
Écrit par Banniange
Il faut habiter le monde comme un poète
Catégorie : Histoire
Publié le 09/04/2020
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Commentaires
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Posté le 09/04/2020 à 16:24:22
Je suis admiratif Banniange ! Devant un tel poème je ne peux qu'être impressionné, des vers qui transportent, un voyage poétique et temporel, une merveille ! Bravo et merci ! Je l'ajoute à mes favoris. | |
Alphaesia |
Posté le 09/04/2020 à 18:42:09
Bonsoir, Temps des Pyramides si Lointains et pourtant présents car on cherche Encore à saisir les Intimes de ses Labyrinthes ! Lys-Clea |
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Lys-Clea |
Posté le 10/04/2020 à 08:48:36
Merci olivier et Lys pour vos commentaires éclairants et encourageants! | |
Banniange |
Posté le 10/04/2020 à 20:58:23
Les pyramides sont presque immuables, rêves d'oppresseurs comme étaient les pharaons d'Égypte. Mais l'architecture monumentale florissant sous ces gens a donné tant de chefs-d'œuvre esthétiques que nous pouvons désormais partager l'humble tristesse de ces personnages. Tes vers résonnent eux à l'égal de la voûte des cieux qui conduisaient les morts à bord de barques sur son flux continuel, vers un monde meilleur, abolissant le temps pour n'en garder qu'un grain de beauté. Merci Banniange pour cette poésie. | |
jacou |