Un ciel de lambeaux bleus tourmentés
Par le souffle blanc des tempêtes,
Des ombres au lointain rugissant
En noirs bûchers des enquêtes,
Des remparts serpentent
Sous les collines inquiètes,
L'Alcazar frileux se blottit
Comme un château de cendre,
La cathédrale dresse en prière
Sa couronne d'épines de pierre
Où tant de fois la foi achoppa,
Hirsutes, les vertes vallées
Se penchent douloureusement d'effroi.
Le cauchemar, Tolède, n'est pas l'orage
Mais ces chambres sinistres
Où des Letrados*, prestigieux fonctionnaires
D'un Dieu de miséricorde,
Fouillent l'hérésie à coup de tenailles,
D'estrapades et de garrots,
Ton paysage de colère, El Greco,
Annonce-t-il quelque fureur divine
Que des orgues mystiques, en échos au tableau,
Appellent infiniment à l'approche des nuits?
*Universitaire
Librement inspiré du tableau du Greco :"Vue de Tolède sous l'orage".
https://www.rivagedeboheme.fr/medias/images/le.greco..vue.de.tolede.-1597-99-.jpg.
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Bonsoir, Magnifique interprétation de cette Œuvre ! Chapeau Bas .. Lys-C |
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Lys-Clea |
Il faut dire que la source d'inspiration est tout simplement splendide, merci! | |
Banniange |