Pourquoi fallait-il que tu fasses volte-face,
Alors que sur le fil, tu fuyais les enfers ?
Offert à tous les faons, aux phalènes fugaces,
Toi qui fascinais tant les nymphes des hivers.
L'orphéon des anges, Orphée, batifolait
Comme une ruche d'or quand enfin tu chantais,
L'aurore chuchotait , se consumant d'extase,
Les collines vibraient dans leurs chaudes emphases.
Mais l'Erèbe grondant hurlait dans les nuits noires
Dans ses emportements, il ravit Eurydice,
Ton étoile sacrée, ta reine des solstices,
Prisonnière à jamais des gorges du Ténare.
Armé de ta lyre, tu terrassas Hadès
Et son pandémonium friand de népenthès,
Dans ces marais obscurs où pleuraient les damnés,
Tu libéras l'aimée des cris des forcenés.
Mais il ne fallait pas regarder en arrière,
Laisser les souvenirs la changer en poussière,
Il n'est d'autres espoirs que ceux du lendemain,
Contempler le passé, c'est subir son destin.
L'amour ne se survit que sur un avenir,
C'est bien là le secret de l'immortalité,
Si chaque jour se meurt, il a son devenir,
Dans l'aurore nouvelle où rit un nouveau-né.
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Les enfers, j'y suis j'y reste. Orphée deviendra bien un démon lui-même avec le temps Magnifique poème |
Ocelia ![]() |
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C 'est vrai que nous y sommes déjà, espérons que le vrai soit moins pire, bizzzzz |
Banniange ![]() |