Dépouillés sont ceux qui souffrent
Mais que valent nos vêtements,
Camouflent-ils les ténèbres
Qui absorbent les étoiles,
Etouffent-ils toutes ces peurs
Qui remuent au fond de nos prières?
Consumés sont ceux qui aiment
Mais quel fou a brûlé nos passions ?
Devenues ces cendres agitées par la haine
D’avoir un jour perdu la promesse d’un nom,
Ce souvenir d’une voix lointaine
Dont l’écho hanté trouble nos rêves,
Tournons, tournons sans cesse
Dans les chicanes de nos maisons,
Cherchons, cherchons sans cesse
L'issue aux lassantes saisons.
Ceux qui partent sont les plus tristes
Mais quelle ancre immobilise la mer ?
Tout ce qu'on a construit,
Vagues d'amertume gelée,
Un simple éclat de lumière
Les emportera dans le silence des nuits,
Ceux qui doutent sont bien à plaindre
Mais quel vent enfle nos idoles ?
Nuage dérisoire de hideuses certitudes
Qu'une épine desséchée
Dispersera sans bruit,
Tournons, tournons sans cesse
Dans les chicanes de nos maisons,
Cherchons, cherchons sans cesse
L'issue aux lassantes saisons.
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Bonsoir, Questions tourbillonnantes dont il faut chaque Jour se poser la Profondeur .. :) LyS .. |
Lys-Clea ![]() |
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Vision désabusée du tempus fugit. C'est à la fois lucide et poétique. |
scyles ![]() |
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Beaucoup d'interrogations ....est ce ds ce tournons tournons ss cesse que l'on trouvera des réponses ? Mais ce vers me laisse perplexe " Ceux qui doutent sont bien à plaindre " car "Le doute est la clé de toute connaissance. Qui ne doute de rien ne sait rien. ~ Plaisir de te revoir et de te lire |
Pieds-enVERS ![]() |
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merci à toutes et tous, à Pieds-enVers, la première phrase de chaque strophe est ironique et niée par la suivante donc bien entendu le doute empêche toute idolâtrie et permet l'aventure de la connaissance. |
Banniange ![]() |
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Il est des mystères de l'âme dont seule la Poésie semble détenir la clef. Elle daigne nous entrouvrir l'antre de la quête de sens par le truchement de plumes inspirées, et la vôtre l'est sans nul doute. Votre poème résonne à mes oreilles comme un manifeste contre l'étroitesse d'esprit, contre la médiocrité et surtout pour l'audace de la pensée. J'y souscris ! |
Ombrefeuille ![]() |
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et là je revois mon mari tournant sans cesse dans l'ehpad pour chercher sa maison et qui me dit que c'est trop loin cette route en effet la mémoire et l'oubli dirigent notre vieillesse morituri te salutant |
mayssa ![]() |
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