La lune bleue est-elle orange
Quand dans le ciel son sang s'épanche,
Alors que pleure un si bel ange
Dans son moïse aux ailes blanches?
La lune et sa couronne fauve
Dans le cirque aux nuages mauves
Eclaire ces noirs trapézistes
Qui glissent le long des faisceaux
Des étoiles du grand verseau,
Ce sont les rêveurs d'améthystes,
Noctambules aux regards fixes
Où passent les vents de la nuit
Comme dans un miroir d'onyx
Quand viennent miauler les chats gris.
Les verras-tu mon si bel ange,
Tapis dans la campagne étrange
Et leurs yeux de verroterie
Darder les branches, pleins d'envie ?
Où suivras-tu les acrobates
Jongler avec mille lucioles
Devant des fenêtres béates
Où s'engouffrent des farandoles,
Alors, tes doigts de porcelaine
S'agitent en Napolitaine,
Tu pousses quelques cris joyeux
Qui retentissent dans les cieux
Et sur tes tempes adorées
Glisse la main de ton aimée,
Celle qui t'a porté longtemps
Comme un berceau sur l'océan.
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Magnifique ! En en tant que rêveuses temporaire d'Améthyste , je te remercie Banniange pour cette comptine où la lune est un champs de lumières qui délivre des teintes et des fibrations qui coupent le souffle ! |
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Yuba |
Bonsoir, Sublime Comptine .. On lit en écoutant le Charme des Mots narrer une Nuit étoilée .. Merci du Partage ! Bravo ! Lys.. |
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Lys-Clea |
Tu es autant à l'aise dans cette comptine que dans l'univers des formes poétiques que tu arpentes avec tant de talent, bravo Banniange ! La Terre a goût d'orange et ton poème a goût de pomme ! | |
jacou |
Merci pour vos précieux commentaires et l'interprétation sensible de Mariette! | |
Banniange |
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