Juste pour ne plus pleurer, juste pour ne plus souffrir
Elle glisse dans un monde aux contours incertains,
Une vie en bans de brume dans laquelle elle chavire
Comme absente d'elle-même elle dérive sans fin.

Plongée à corps perdu dans son inexistence
Esclave consentante aux paupières alourdies
Elle s'adonne au rituel prisonnière de ses transes
Grisée par les chimères enfermées dans ses nuits.

De l'ivresse à l'oubli, noyée dans les liqueurs.
Que de matins amers aux veilles sans visage,
De plaisirs éphémères pour ignorer la peur,
De moments d'illusions, perdues dans son naufrage.

Elle étouffe du vide, abandonne son âme
Efface l'horizon de son regard troublé
Ses demains confondus, mémoire en filigrane,
Elle gomme tout de sa vie, assoiffée d'oublier.