Le soleil se lève laissant choir un rayon
Par dessus les sommets, par delà l'horizon.
Ce trait de lumière est frère à ceux de ma plume,
Le premier ce matin qui le ciel allume.

Ce n'est plus un ou deux, c'est une chevelure
De nombreux fils teintés d'un jaune sulfureux
M'imprégnant de douceur à vertigineuse allure
Pareil à tes cheveux luisant de mille feux.

L'astre monte plus haut, ainsi va notre étoile
Lui seul connait vraiment le septième ciel
Lui seul sait vraiment où le soir mettre les voiles,
Le soleil continue son tracé d'arc-en-ciel.

Il fait toujours plus chaud, le voici au zénith
De fraicheur le matin à chaleur le midi
Il fait disparaitre les saintes eaux bénites ;
Il fait tourner ma tête en toute perfidie.

Il amorce enfin sa chute en descendant vers l'ouest
Il dilue le ciel bleu dans un joli rosé
C'est l'ivresse du soir, besoin d'un alcootest ?
Fêtons son coucher d'une soirée arrosée !

Comme dirait Charles nous nous devons d'être ivres,
Pour oublier le temps qui sans fin nous pourchasse
Moi je veux oublier ainsi pour mieux vivre,
J'attends toujours la nuit, du soleil j'en suis las ...

Tu es jeune étoile celle qui m'illumine ;
Tu n'es pas une « star » que la foule idolâtre
Etoile filante d'une trainée bien fine
A défaut sur terre, dans le ciel tu folâtres !