Un ciel gris de fumée
Les couples criant tout le temps
Une bâtisse délabrée
Les pleurs des enfants

Voici une bonne matinée
La police n'a pas encore défoncé
Chez les gens d'à côté
Et personne ne s'est tiré

Vite, il faut quitter
Le travail n'attend pas, lui
Scènes de démence me voici
La rue en est bondée

Je ne m'habituerai jamais
Aux pauvres harçelant les démunis
Tout ça pour des billets
Dont ils ont tous envie

Les rats me suivent, bien heureux
Ils savent qu'en faisant la queue
Un jours, une miette se faufilera
L'espoir parmis ce fatras

Je marche au son des cloques qui perçent
Je marche au son des sirènes de police
M'enfonçant dans le glauque et le vice
Pourtant, les cris, les pleurs me berçent

Ici, il y a de la vie
Les regards bien jaunis
Lisent les âmes délabrées
Ces sourires édentés

La fumée s'épaississant
Je file vers ce tourment
Travailler pour polluer
Engraisser des meurtriers

C'est une vie dans le gris
Le noir, c'est pour les poumons
Et rien n'embellit
Surtout pas la maison