Je dépose un rameau d'olivier sur la dalle,
Et me recueille auprès de toi.
Tu sais la peine s'installe,
Et je doute de ma foi.

Tu es partie en avril, inflorescences
Amères et pourtant colorées,
Vestiges de mon enfance,
Et j'ai voulu pleuré.

Je dépose un rameau d'olivier sur la pierre,
Et irrigue quelques fleurs ;
C'est cela ma prière,
L'ultime douleur.

Es-tu pétales qui se hissent au vent ?
Pour retomber sur la douce rive,
As-tu tes parfums d'avant,
Et moi je dérive...

Je dépose un rameau d'olivier sur un coeur encore chaud,
Aussi pensif qu'une âme égarée,
Quand le silence est mon lot
Je vois ton visage adoré.

Lilas, violettes et jolies pâquerettes,
Planent dans le Mistral vivace,
Je cherche juste une trace,
Car tu restes ma fête.

J'ai semé ces espoirs en un printemps naissant,
Comme une ombre qui se retire,
Nous avons tout notre temps
Je voulais te le dire.

Alphaesia