C'est toujours cette femme qui devine des roses,
Le serment secret dans le triste matin,
Qui devine en toi toutes choses,
C'est la fée dans le satin.

La panthère noire se dresse dans les feuillages,
C'est là une bien étrange métamorphose,
Elle t'a senti dans ce sillage,
Tu es bien peu de chose.

Une reine oubliée trône encore dans l'histoire,
Ses favoris se crêpent encore la mèche,
Ils se perdent dans sa mémoire,
En son coeur se sèchent.

Une maman se préoccupe de ses enfants endormis,
C'est eux qui la cherchent sans cesse,
Elle sait quand ils sont démunis,
Une intuition la blesse.

De la nature elle connaît tous les sortilèges,
La beauté qui aime comme une madone,
N'en déplaise aux mâles atones,
Face à ses florilèges.

Ignorants ceux qui méprisent ses grâces si pures,
Elle embaume les prés de leurs vies,
Sans elle rien ne fleurit,
Et l'aube s'emmure.

C'est toujours de cette femme que naît l'aurore,
D'une voie unique en ces mystères,
Le vent lui prête encore,
Le fruit de la terre.

La déesse alanguie sur de fins galets humides,
T'envoûte au demeurant des ruisseaux,
Ses gestes sont comme timides,
Ses rêves un faisceau.

C'est toujours cette femme qui devine des choses,
Les silences criants et les murmures,
Voir la vie comme une prose,
Les mots qui rassurent.

OR