Donne un miroir à l'aveugle, Narcisse,
Celui qui refuse de contempler, fier,
Les fragments de ses mensonges complices
Nourrissant sa névrose, et son enfer !
Souvent il le brise en mille morceaux !
Croyant que dans les débris se trouve
Sa vérité, mais la société le rend sot,
Dès lors que jamais il ne l'éprouve.
Une apocalypse peut réunir les débris,
Un choc devant les juges de la nature,
Devant les émois et les grands cris,
Qui faneront ses vieux iris immatures !
Qui comme Narcisse peut se prémunir
De ces regards faussement empruntés ?
Et ces fragments qu'il faut réunir,
Regardes Narcisse, ce que tu as été !
Il faut s'être coupé avec la tranche
D'un fragment de verre mal inspiré,
A l'instar de Narcisse qui se penche
Dans cette onde qui l'a vite aspiré.
Chacun d'entre nous dresse son image,
Ignorant qu'elle est toujours beauté,
Car en l'âme nul besoin de ce mirage
Etre soi, c'est l'amour, la cruauté !
Dès lors que nous méritons les fleurs,
Et les hommages de notre âme, encore,
Qui se cherche dans tous ces coeurs,
Narcisse lui, se penche et se dore !
Nous devons nous aimer parce que c'est
Là le sens d'une existence vigoureuse,
Narcisse qui murmure ses odes le sait,
Qu'un peu de ses roses sont heureuses.
Olivier RACHET
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Écrit par Alphaesia
"Le rêve est une folie passagère, et la folie est un rêve qui n'en finit pas !" Arthur Schopenhauer
Catégorie : Amitié
Publié le 22/05/2016
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Beau poème, et belle conclusion. |
jacou ![]() |
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Attention aux commentaires Narcisse est là excellent ! |
eric ![]() |
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Merci Eric et jacou, un personnage qui dort en chacun de nous, plus ou moins construit, plus ou moins solide, mais toujours concerné. |
Alphaesia ![]() |