J'entre dans cette église comme un fou dans l'arène,
je viens pour regarder comme abdique la reine,
quand elle perd son nom comme l'on perd un titre,
quand elle met de la grâce à clore le chapitre.

"Si quelqu'un dans la salle s'oppose à cette union",
-Ces mots et mes espoirs rentrent en communion-,
ma bouche rêve encore de porter l'estocade,
lorsque les saints de marbre condamnent la tocade.

"Qu'il parle maintenant ", c'est une invitation !
au creux du saint des saints l'ultime tentation !
Que s'étouffe ce prêtre, que l'autel s'écroule,
emportant avec eux tous mes chagrins qui roulent !

"Ou se taise à jamais", je suis prêt à le dire,
que cette union maudite je la veux interdire ;
si ça déplait à Dieu ,je serais nouveau Faust,
et expierais mon crime dans l'éclat de la faute.

"Je vous déclare unis ", mes lèvres se sont tues,
mes cascades s'assèchent, mes larmes s'accentuent,
et j'ose, tel un judas, dans un rire fiévreux,
l'hypocrisie suprême et leur dit d'être heureux.