Et dans ton rire vengeur paraissent des étoiles,
Qui brillent ma foi trop pour être inoffensives,
Et tes cordes vocales viennent tisser leur toile,
Et défense jamais ne fut plus offensive.

Et dans ton rire vengeur des épées de dentelle,
Surgissent et soutiennent toutes tes guerres de plume,
Combien de sacrifices eurent lieu sur cet autel,
Combien de feux s'éteignent quand ce bûcher s'allume ?

Et dans ton rire vengeur sait naître l'hypothèse,
Que la femme est aussi louve pour l'autre femme,
Malheur à celle qui verra sombrer sa thèse,
L'injure sera polie, mais son écho infâme.

Et dans ton rire vengeur se perdent anges et sorciers,
Les hommes le détestent mais le désirent parfois,
Comme un bourreau charmant qu'adorent les suppliciés,
Comme une extrême-onction qui détruirait la foi.

Et dans ton rire vengeur douleurs et puis délices,
S'alternent et subliment le parfum de tes roses,
Et toujours mon amie tu sais rester en lice,
Tant que ton rire vengeur chante l'apothéose.