Je hais les chrysanthèmes,
Ils t'ont prise à moi,
M'ont jeté l'anathème,
M'ont plongé dans l'effroi.

Notre amour aux dieux sombres
faisait-il trop envie,
Pour qu'ils appellent l'ombre
Et me laisse dans la nuit ?

Je hais les chrysanthèmes,
Ils t'ont prise à moi,
M'ont jeté l'anathème,
M'ont plongé dans l'effroi.

Mais j'irai te chercher,
Toi nouvelle Eurydice,
Et Moi nouvel Orphée ;
Que l 'destin s'accomplisse !

Je hais les chrysanthèmes,
Ils t'ont prise à moi,
M'ont jeté l'anathème,
M'ont plongé dans l'effroi.

Au royaume d ‘Hadès,
Les flammes du désir,
Comme des vengeresses,
L'enfer fera périr.

Je hais les chrysanthèmes,
Ils t'ont prise à moi,
M'ont jeté l'anathème,
M'ont plongé dans l'effroi.

Ces mêmes flammes enfin,
Elles nous élèveront,
Vers un autre destin,
Vers un autre Elysion.

Je hais les chrysanthèmes,
Ils t'ont prise à moi,
M'ont jeté l'anathème,
M'ont plongé dans l'effroi.

Et nous les maudirons,
Proserpine et Hadès, Hécate et les furies
Aux enfers brûleront,
Vaincus par nos passions, transpercés par nos vies.

Au royaume des cieux, je puis dormir heureux,
Dormir tout contre toi,
Sans craindre que tes yeux,
puisqu'aucun chrysanthème ne te prendra à moi.