Comme un lâche soulagement
Dans cette rame emplie de monde
De mon métro, boulot, dodo
Je vois ses beaux yeux de colombe
Et j'en ai soudain froid au dos :
Des regards torves au front bas
La déshabillent qui la suivent
Et je sens fort mon cœur qui bat
Au souvenir qui se ravive :
Le duvet doux et cet œil vif
Et les appels en vain lancés
Quand elle était prise à leurs griffes
Nul ne bougeait - je monte le son -
Attendant que tout soit passé
Tant les tirs que les explosions
Au fond du wagon quelques cris
Les gens se taisent en détournant
Tête et regard : soulagement
Et de tous ces battements d'elle
Ne reste plus que tout ce sang
« Arts-et-Métiers », moi je descends
Aubépin des Ardrets
Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Triste
Publié le 10/03/2022
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Commentaires
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Posté le 10/03/2022 à 17:57:03
Bonsoir, Poignant .. ça me rappelle un Film .. Le Non Assistance dans ce Vile "Voyeurisme" en est affligeant ! et pourtant, cela se fait !! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 11/03/2022 à 07:07:37
Admirer les tenues des femmes est un art qui s'accomplit semblable assez à celui du pickpocket : dérober d'une image sans ôter la robe présente aux yeux. Je m'explique : je travaille et traverse quotidiennement le métro parisien. Des femmes élégantes circulent, offrant au regard des jambes gainées de collants et des silhouettes et des chevelures et des couleurs vestimentaires. Ce sont des dons proposés, que seuls les voiles islamiques et les tenues informes associées aux voiles dérobent (au sens littéral de ce terme)... Je préfère le règne d'Éros, à celui de Thanatos selon Freud, et j'ai lu Georges Bataille le philosophe et romancier : je célèbre la vie sous toutes ses formes, j'aime la peinture surtout aux couleurs des toiles de Monet en nymphéas, de Redon aux bouquets de fleurs d'un chromatisme qui me ravit, Mark Rothko l'abstrait juxtaposant deux couleurs (rouge, orange, jaune plutôt), toute vie et la femme la porte constamment avec elle et en elle, et elle est libre en s'habillant si elle veut séduire sans être conditionnée en société. Moi, je regarde discrètement mais je ne cherche pas à désaffubler quiconque. Sincèrement, ce que j'aime c'est la "composition" entière dans le spectacle : la tenue élégante, le parfum, le visage illuminé des yeux maquillés, la mine éclairée par l'esprit, le corps engoncé dans ce qui le dissimule au regard tout en le bornant spatialement et le formant ainsi qu'une monade... Ainsi, mes "passantes" qui me rappellent la "Passante" de Baudelaire jour après jour, belles comme mes jours qu'elles éclairent encore un peu mieux, je les distingue, puis les oublie, éternellement en nouveauté ! Merci AdA ceci dit de rappeler que déshabiller doit être délicatement accompli et avec l'assentiment de la femme ("ou de l'homme) qui y consent silencieusement ou verbalement,ou qui en joue (strip-tease)... |
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jacou |
Posté le 13/03/2022 à 20:58:06
Bonsoir Peut-on parler d'indifférence , de peur ? Que sais je encore , en tous les cas votre texte donne le frisson et fait mal !! |
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Pieds-enVERS |
Posté le 14/03/2022 à 11:56:51
J'ai hésité à supprimer ce poème : il est sans doute bien mal conçu. Les yeux de colombe, sont vraiment ceux de la colombe, au duvet doux et à l'oeil vif. Le "lâche soulagement" renvoie aux mots de Léon Blum - qui s'était auparavant prononcé pour la non-intervention de la France auprès de la République espagnole aux prises avec les franquistes - après la signature des Accords de Munich. Sur un autre site permettant de placer des images illustrant les textes qui y sont publiés, j'ai placé, en bas de ce poème, l'image suivante : https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhRdywPgyk8shqs6W5qBtwp0qMGW_A3GtgXwbhFElHJ2ublQL7_5vdE_tJMZ79QWXBJgdt_xo5IAzdyitSuVlQsurr6LJ3iGlg5ipjUdbwgiinnf1l7v0wbBOr9X91T7aEjkMMs6hhjSdmwMpvgzxcJVUupddltJmdjIGoHrZbOoVBBtQ5T6I1zIgE_FQ=s320 Qui ne laisse alors plus aucune place, me semble-t-il, à quelque autre interprétation. Que toute l'actualité est triste en ce moment... |
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AdA |
Posté le 16/03/2022 à 23:58:51
Ben oui j’ai lu votre texte tout à fait différemment du sens que vous aviez voulu lui donner....comme quoi les mots une fois posés n’appartiennent plus à son auteur ! ;-)) Oui c’est bien triste tout ce qui se passe... |
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Pieds-enVERS |