Catane
Vous étiez nue dans des draps blancs
Le dos couvert, jambes aussi
Un livre ouvert dans le jour lent
- Akhmatova ? Maïakovski ? -
Et les draps blancs ressemblaient à
Une grande mue de serpent
Faisant un S ou un zêta
Qui ne couvrait pas tous vos pans
Et votre peau faisait aux plis
Comme un îlot éblouissant
Des mers du Sud ou d'Adélie
Aux flots qui vont le caressant :
Vos petits pieds - fines chevilles -
Un bout de hanche un peu brunie
Vos fesses blanches et cette ligne
De boucles sombres où tout rosit
À Catane, sur le marché,
Ou près des falaises de lave
Il ne nous avait pas lâché
Ce désir qui fait les esclaves
Il faut avoir connu les sangles
Où les corps tiennent les esprits :
Deux jours que nous étions ensemble
À vouloir voir l'autre détruit
Et puis la vie nous revenait
Que l'autre nous avait ravi
Comme ce qui meurt et renaît
Dans les saisons inassouvies
Le livre ouvert importait peu :
Vous attendiez, nous le savions
Un peu mes lèvres à vos pieds
Puis à vos jambes tout le long
Et plus j'allais et plus s'ouvraient
Nos bouches qui recherchaient l'air
Et plus j'allais, plus se levait
Votre lune aux attraits solaires
Et plus j'allais, plus nous bouillaient
Ces flots de sirop et de sang
Et vous, cambrée, que je fouillais
Dans votre roulis indécent
Aubépin des Ardrets
Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Erotisme
Publié le 27/05/2023
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Génial! En favori. | |
Bella de Vnirfou |
Ici, le désir est à la fois destructeur et créateur. Magnifique poème érotique. Bravo ! |
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scyles |
Magnifique ! | |
Rose612 |