Sous le figuier
Fouillant de la langue une figue
Molle et gonflée cueillie sur l'arbre
Me voilà songeant à l'acide
Et chaleureux goût qui vous darde
Quand à mes lèvres sur les vôtres
S'ouvrent alors grand vos deux jambes
Et que vous devenez cette autre
Que berce une houle et qui tremble.
D'où vient qu'au fond des sucres doux
D'un fruit de la fin du mois d'août
Je retrouve tous ses délices
De votre corps mis au supplice ?
Est-ce sa peau qui se déchire
Comme vous cédez au désir ?
Mes lèvres dessus le fruit mûr
Qui s'effondre sous mes murmures ?
Aubépin des Ardrets
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Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Amour
Publié le 25/08/2022
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Commentaires
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Posté le 26/08/2022 à 08:25:04
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Les lèvres vont au fruit comme les mots vont aux yeux C'est très joliment dit |
Edelphe  |
Posté le 26/08/2022 à 17:02:00
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L'érotisme est souverain dans ces strophes délicieuses comme des figues mûres qui donnent la pêche, des abricots, des melons, le lexique et l'art permettent des choses qui font rougir même les fraises et framboises en poésie goûtue, alors j'adore et un favori se savoure encore et encore : merci AdA! |
jacou  |
Posté le 26/08/2022 à 18:18:10
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@Edelphe et jacou : merci pour ces mots ;-) |
AdA  |
Posté le 26/08/2022 à 19:03:22
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Bonsoir ADA .. Wouh ! Fan de Figues, je ne les verrais plus comme avant après une telle Lecture .. :):) BRAVO !!!! LyS .. |
| Lys-Clea |
Posté le 26/08/2022 à 19:07:12
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Merci, Lys-Clea, je suis à chaque fois surpris quand je déguste des figues ainsi. |
| AdA |
Posté le 29/08/2022 à 16:56:23
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C'est ju(s)tement la saison des figues ! Quel à-propos ! |
| Audrey Deroze |
Posté le 30/08/2022 à 14:07:36
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Merci, Audrey (Doi)Deroze, votre remarque est très ju(s)te : il suffit, pour s'en persuader de cueillir une figue et d'observer alors la fascinante et soudaine apparition de ce lait blanc qui sourd de la queue arrachée. De la vision à la tenue en main - au creux de la paume ou du bout des doigts - en passant par le contact aux lèvres tendues ou enveloppantes, je crois d'ailleurs que les femmes ne sont pas non plus en reste de réminiscences propres à les interroger quand elles cueillent et dégustent une figue ;-) |
| AdA |
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