Devant moi, sur un littoral dunaire isolé,
Se dessine la cime d'une prison lacustre
Son arche est usée, ses pierres sans aucun lustre
Montre le passage des âges sur la grève étiolée.
Et au carreau d'une fenêtre sans verre,
J'entrevois un homme triste sous le couvert
D'un grillage ocre et d'un ciel trop lourd.
Les vents côtiers sur sa peau sont un baume
Qu'on l'entend même rire avec le fantôme
De sa femme dit-on; aux mains de velours,
Comment vaincre les jours quand on fut mal jugé ?
Il me souriait de l'horizon, ce vieux prisonnier.
Et derrière moi, sur un littoral dunaire isolé,
J'oublie les contours de cette citée un peu rustre
N'y posera plus jamais les pieds, j'oublierai cette illustre
Plage au sable gris. Quoi, pourquoi j'ai tant pleuré ?
Simplement, car libre, je remercie ce condamné
De boire à ma place, j'étais le meurtrier.
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Divers
Publié le 23/04/2011
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Ok, mais les meurtriers, je les apprécie pas vraiment.. Mais je dois avouer, que ce poème est surprenant, surtout la fin.. Merci pour ce poème réussi..! Et bonne soirée..! |
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kimidoll |
Un très beau poème, envoûtant. La fin est saisissante! | |
Jerem |