Le Nil paisible écoutait l'ode de ses maitres,
Quand une onde vint bouleverser ses eaux,
Le cri d'un frère brulant son être ;
Pour que sorte la liberté du tombeau.
***
L'écho résonna au fin fond des cites,
Qui brisèrent le joug de l'infamie imposée,
Se levant en une seule main révoltée ;
Dénonçant l'injuste et ses crimes osés.
***
Le croissant enlaça la croix : fraternité humaine,
Priant Dieu dans un même et divin langage,
Toutes les prières qu'on nomme ont un amen,
Des âmes assoiffées ouvrant les cages.
***
Hommes, femmes, jeunes et vieux,
Chantaient sous la lumière de RA,
L'hymne des lendemains radieux,
Qui ignorent le fouet de l'ingrat.
***
Que s'estompe la peur en temple érigé,
Et disparaissent les scribes du mensonge statufié,
Que meure l'ignorance et sa parole abrégée
Que le cri des cœurs soit amplifié.
***
Malgré les sbires et bandits associés,
Par le sang des jouvenceaux sacrifiés,
Au delà du pouvoir des armes amassées,
L'aube se lèvera sur la place sanctifiée.
***

Mebkhout Beghdad