Toi qui sais écouter la nature quand elle nous parle
Toi l'autochtone de l'Inde Occidentale
Que tu sois Siou, Nez-Percé, ou Cherokee
Tu connais tout des arbres, des animaux, et du Grand Esprit
Pour toi vaincre l'aridité n'est point un dilemme :
Tu improvises une danse de la pluie autour du totem

Chez les Comanches d'Oklahoma
Comme les Navajos d'Arizona
Les grands chefs arborent leur coiffe ornée de plumes
Envoûtante est l'odeur du calumet qui fume
Les tipis sont recouverts de trophées de chasses, de scalps, de peaux
A l'intérieur desquels se cachent de jolies petites squaws

Mais à l'horizon le ciel se couvre de nuages
Sombres prémonitions, mauvais présage
En-haut du canyon des signaux de fumée
Il va falloir déterrer la hache de guerre
Demain combien de frères vas-tu pleurer ?
Toi Géronimo le fin stratège militaire

Désormais plus besoin d'aller au combat
Pour que tu passes de vie à trépas
L'homme-médecine et son savoir ne pourront rien pour toi
Les couvertures que l'on t'a données sont infestées par la malaria

Le visage-pâle t'a également fourni l'eau de feu
Histoire que ton envie de révolte s'enlise peu à peu
Dans les méandres du désespoir
Réveille toi ! Il n'est pas trop tard

Quand j'étais petit je me souviens
On jouait aux cow-boys et aux indiens
Les autres étaient garçons de vaches
Moi j'étais fier d'être le seul Apache
J'ai écrit ce poème pour toi l'Amérindien
En hommage à tes ancêtres et ton peuple qui s'éteint