Ils viennent de Syrie, du fin fond de l'Afrique
Ne sont points pauvres, ils ont payé des dollars
Qui empliront les poches des passeurs cyniques
Ils sont jeunes, et pour eux le voyage est de l'art
Se réfugier, quitter son pays est un drame
Il faut penser à deux fois avant le départ
Surtout les chargés de familles, chargés d'âmes
C'est l'infortune qui conduit vers les hasards
La grande mer veut son contingent de noyés
Autant de barcasses qui n'arrivent jamais
On ne parie pas sur l'avenir sans mouiller
Un peu de soi dans le puits profond des damnés
Ils brûlent d'un grand feu, leur soif est d'accomplir
Leurs destinées avec des bras plus vigoureux
La dictature ou le marasme font mourir
Des pays qui pourraient être refuge heureux
Alors ils passent la mer Méditerranée
Tirant au sort qui vivra jusqu'à l'arrivée
Il y a des gens qui ont toutes les années
Pour s'envoler, ne surtout pas rester rivés
Au nord le ciel est bleu et le climat plus froid
L'habitant paisible a besoin de compagnie
Des voisins nouveaux seront perçus sans effroi
Car l'humanité est une et se veut unie
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Social
Publié le 30/09/2020
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Admirable ! et je suis touchée par la générosité de ce poème car nous sommes tous un peu migrants , nous autres habitants de cette petite planète , nés quelque part comme dit ma chanson ; et un jour des circonstances peuvent nous pousser à voyager ailleurs pour fuir une guerre ou simplement la misère ... Bravo et merci Georges pour ce thème gorgé d'humanisme ! |
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Yuba |
En en mot: favori! Car tu as su trouver les mots pour dire ce drame de la migration forcée, quand ce n'est pas par choix qu'on quitte sa terre et sa cultures natales, mais par contrainte, pour des causes politiques, économiques, ou dues à la guerre, à la violence ou aux persécutions. Partir comme ça, tout quitter en quelques heures parfois (comme ce fut le cas pour ma famille russe), est une véritable tragédie, qui laisse des séquelles, et c'est ce que ne comprennent pas les "anti-migrants". Comme je voudrais croire aussi que "l'humanité est une et se veut unie"! Merci infiniment pour ce poème qui parle fort à mon coeur. Avec ma vive et forte amitié à toi :) |
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Matriochka |
Assia et Matriochka, je vous remercie chères poétesses qui possédez, vous, sincèrement du cœur dans vos poitrines, ce que je constate parce que le thème des migrants vous est cher, que vous en savez humainement quelque chose, dans vos vies tissées et enrichies de ces belles rencontres en familles que vous avez vécues et vivez si joliment parées de vos vertus d'accueil ! Mon rapport réel au migrant, c'est une mère ayant épousé un Luxembourgeois puis un Algérien, Français toutefois vu le statut de l'Algérie d'alors, et moi dans cette tradition m'étant ouvert à des compagnes malgaches, haïtiennes, maghrébines, portugaise. Vive l'humanité, comme disait Jaurès ! Avec toute mon amitié pour vous deux, Mesdames ! :) |
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jacou |