Le café m'offrait la fin pour un fifrelin
De mon rêve arrimé aux vivants souvenirs
Des amours amarrés à tes robes de lin
Chamarrures qu'à la dérobée maintenir
Sous mes yeux était le plus joli cadeau diurne
D'un dieu vêtant nos nuits de la suie des douleurs
Donné pour racheter ma vie vouée à l'urne
Du tombeau que cendres j'emplirai tout à l'heure
Dès lors que mon séjour parmi les sombres hommes
Dans l'ombre des plaisirs sous les saules mouvants
Que leur tristesse assigne aux bords d'eaux boisseaux comme
Sont mes songes dont le mensonge auparavant
Me damnait car malade inclinant à folie
Passager clandestin dont le destin d'étoiles
Montrait des traits rieurs car railleries au lit
Sont les amours quand la mort nous ponctue sur toiles !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 29/07/2020
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Pensée à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 29/07/2020 à 05:52:40
sublime fascinant intense:)bon courage amitiés! | |
romantique |
Posté le 29/07/2020 à 09:26:21
Le plaisir, le désir sont des déclinaisons de l'amour, la mort en est le moteur qui nous pousse à aller à l'essentiel. Mais les amours jamais ne meurent ils nous suivent car ils font partie de notre conscience. J'aime ce poème un brin amer et nostalgique qui regarde la camarde avec un oeil cru. | |
eliosir |
Posté le 29/07/2020 à 10:45:30
Ce personnage semble très angoissé, comme je le comprends. Il a peur d'être "malade inclinant à folie" et l'ombre de la mort plane sans cesse entre lui et ses jours. La mort, est une telle énigme, qu'elle peut devenir un monstre qui nous dévore de l'intérieur, même quand on est bien portant physiquement. Étant convaincue pour ma part de la vie après la mort, je n'ai plus ces affres que j'ai connus plus jeune, quand j'étais agnostique (je m'imaginais qu'il y avait peut-être un Dieu mais ne m'en occupais pas à y penser, car cela me dépassait. Je n'avais donc pas la foi) De toute façon c'est notre histoire à tous, d'avoir un "destin papillon"... Alors chapeau à toi Georges d'avoir parlé de la mort, et que cela ne m'ait pas fait frissonné. Je me revois en arrière, et je me dis que j'ai parcouru du chemin depuis sourire. Très bon poème, bonne journée bises |
|
creature |
Posté le 29/07/2020 à 12:14:37
Merveilleux poème ! autant que son titre laissant imaginer ce destin qui papillonne ouvert amoureusement à la vie , par son énergie délicate et ses mouvements inventifs de se recréer dans les secrets des âmes ...tant d'explications surviennent entre la folie et la raison , le duel qui existe en chaque être !! Bravo Georges pour cette profonde contemplation : une favorite ! |
|
Yuba |
Posté le 29/07/2020 à 13:03:51
Beau poème qui décrit l'angoisse de la mort dans un style épuré. Oui nous sommes tous des papillons de la nuit des passagers de la vie mais comme pour Créature pour moi ce n'est qu'un passage qui peut être pénible mais qui ne signe pas la fin. Je crois aussi à la vie après la mort et cela donne une belle sereinité. Merci de ce beau texte. Amitiés | |
philomène |
Posté le 30/07/2020 à 15:47:29
Un poème qui touche au coeur et prend aux tripes. J'aime beaucoup l'image du destin vu comme un papillon, ce à quoi on peut effectivement le comparer puisque, comme ces charmant insectes, il va de ci, de là, en vol zigzagant, paraissant un jour lumineux et possiblement le lendemain sombre, angoissant voire funeste. Il y a une profonde vérité en vos mots, celle de la vie qui ne tient parfois (souvent?) à pas grand chose. Merci beaucoup pour ce partage qui s'adresse directement à l'âme et qui est à méditer. Avec ma toujours vive amitié pour vous :) |
|
Matriochka |
Posté le 30/07/2020 à 23:11:38
Sylvain, Eliosir, Marine, Assia, Philomène, Matriochka : merci pour tout. "Un jour la mort viendra et elle aura tes yeux" est un vers de Cesare Pavese... Qui sait à quel moment il est judicieux de mourir, mais en belle compagnie et dans le regret amoureux, ce peut être une chance. | |
jacou |
Commentaires
Annonces Google |