Il est des siècles qui espacent nos journées,
Et des secondes qui accordent nos années,
Des souvenirs d'hier à peine esquissés,
Et des instants passés dont on sent le toucher.

Les sables du temps perpétuent de s'écouler,
De simples humains ne pourront les étancher,
Mais semblent parfois effleurer l'éternité,
Portant en eux ce que l'on ne saurait nommer.

Sur mon front tombe la feuille d'un cerisier,
En son mouvement les images dessinées,
D'une vie que l'univers aura oublié,
Ainsi que mon insignifiante liberté.

Un seul passage sera t-il vraiment assez,
Pour longer tous ces fils que nous avons tissé,
Un marcheur valsant aux bords de chemins croisés,
Qui sur son dernier pas ne peut se retourner.