L'amour joue chaud l'amour joue froid
Quand il rend nos yeux rivières
Puisque son corps n'est plus à toi
Viens donc pour clouer tes prières
On pourrait sourire de ces larmes
Et souffler qu'on s'aimait tant
Et s'en aller sur d'autres charmes
Ou s'envoler tout comme le temps
Puisqu'il faut effacer les encres
Écrire sur d'autres oripeaux
Au navire qui lève l'ancre
À s'enivrer sur d'autres peaux
Quand la colère crie la sentence
Souvent c'est qu'on s'est pas compris
On disparaît dans des silences
On efface tout ce qui s'écrit
Pour dire au prochain amour
Que l'autre c'était pas elle
Que l'autre c'était pas lui
Tout en comptant les jours
Qui un par un nous rappellent
Qu'ils nous séparent de ses nuits
On se souvient de c'quon disait
Que cette fois c'était différent
Qu'après avoir tant aiguisés
Nos âmes et nos cœurs errants
Il serait tant qu'à nouveau
On vive l'éternelle tendresse
Et pis...ça vaut c'que ça vaut
Quand les histoires écoulées
N'ont plus rien à nous apprendre
À force de trop s'emmêler
On ne sait plus ce qu'il y a à prendre
La peur du vide, la peur du froid
La peur aride qui trace les mois
Nos lits à vides déserts du nous
Nous lient avides, désirs de fous
La peur du vide, comme un effroi
La peur des rides qui tracent l'émoi
Nos lits livides des ères d'amour
Labeur d'une ride qui trace les joues
Dans ces lits vides des mises à jour
La peur d'une ride qui trace en nous
Écrit par silencieuses59
Jour après jour je persiste à créer du rien... (Debussy)
Catégorie : Divers
Publié le 19/05/2020
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de silencieuses59 au hasard |
Annonces Google |
Magnifque ! Cette encre qui dessine des histoires haletantes sur les lits quand la plume est trempée dans les yeux et les coeurs.. Mais il parait que les caresses des amours ont ce rôle d'effacer les rides car ses yeux ne les voient pas... Bravo Soraya ! |
|
Yuba |