La peur, cette émotion qui t'attrape, qui t'enlace puis qui te ronge comme une amante maudite destinée à briser tous ceux pour qui elle éprouve la passion.
Je suis émotive parce qu'elle m'a touché, et amené à reculer jusqu'à me faire heurter des murs, mais tu as été le premier mur qui m'a pris dans ses bras. J'avais peur que plus personne ne m'aime après qu'elle m'ait cassée en petits morceaux, elle m'a poussé à imploser, à me faire du mal. Les miroirs explosant en une myriade de reflets, pourtant aucun d'entre eux ne ressemblaient à celle que je voulais être. La peur a eu raison de mon besoin de vivre, je pense que la fuite me paraissait plus facile, lâche j'étais et ne voulais pas chercher plus loin, mon univers était clos, les lumières ne me parvenaient plus et les anneaux de Saturne tournaient sans que mon esprit s'émerveille à cette idée.

Tu l'as fait fuir Henry, tu m'as rendu le futur qu'elle m'avait prise.