La rue est paresseuse,
Toute droite, en pavés,
Bordée des deux côtés,
De maisons défraîchies.
Les arbres dégarnis,
S'ennuient près des vieux bancs
Et offrent chichement,
Leurs ombres amoindries.
Tout au bout de la voie,
Une grande bâtisse,
Volets clos, sans couleur,
Dort depuis des années.
Sur le portail rouillé,
Elle est là, oubliée,
Une pancarte indique,
« A vendre ou à louer ».
La nuit, dans son grand parc,
Quand les chats sont muets,
Parfois, on croit entendre,
De longs cris de bébés.
Que de mamans pressées,
En poussant leur landau,
Vêtues de manteaux gris,
Regardent avec horreur,
Les anges en porcelaine,
Collés à la va-vite,
Sur les murs décrépis,
De la maternité.
Virgile.
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Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 10/12/2019
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Commentaires
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Posté le 11/12/2019 à 03:13:19
Comme chez Reverdy, votre acuité de regard égale la tristesse des choses. Bravo ! | |
jacou |
Posté le 11/12/2019 à 14:36:45
La solitude de l'abandon se ressent dans ces vers hivernaux! | |
Banniange |