Le fil de l'horizon
L'horizon dessine l'échine des saisons
Son fil si aiguisé découpe ma raison
Ciel et terre sont ses impalpables frontières
Lèvres à baiser qu'au battement des paupières.
Apprends-moi, s'il te plait, apprends-moi à te voir
Je veux tout ressentir, accomplir et savoir
Jusqu'à qu'enfin, lassée, ma raison priapique
Lache prise au destin d'une fin entropique.
Paradoxalement l'infini dans ma gorge
Serrée, me va si bien. Aucun son dans la forge
Confuse de ma voix éraillée de dolences
Ne saurait l'esquisser si bien que mon silence.
Fou mais contemplatif et désolé de l'être,
Je regarde le noir m'happer par la fenêtre,
Et les cieux cyanosés comme ma deraison
Dans la nuit émousse le fil de l'horizon.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Divers
Publié le 30/11/2019
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Commentaires
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Posté le 30/11/2019 à 17:35:28
En effet, surtout quand on est seul à la contempler. | |
Intruder |
Posté le 30/11/2019 à 20:38:50
Le premier vers sonne en formule, en clé de sol pour déchiffrer la portée du poème. J'aime ces vers gorgés de sens contemplatif, je crois que l'horizon marque la limite sans cesse à dépasser de nos désirs les plus fous, priapisme du cœur, de la tête, du corps qui veut tout embrasser et posséder le monde en le comprenant. Poème très riche qui me comble, et bien grand merci à vous ! | |
jacou |