La maison me manque
Le jardin des jeux d'avant
Le corps dans sa balance
Le soir où l'on pense
Aux réponses décrochées
Où l'heure dépasse le temps
La peur au ventre accrochée
Il est temps d'appeler M'Man
Quatre murs
Ne font pas les pièces
Où les vaisseaux décollent
Et n'atterrissent plus
Où ma place
N'est pas à sa propre place
Où la guitare ne s'accordent pas
Aux mouvements des voix
Le lit me manque
Celui qui raconte tant d'histoires
Lire le temps de l'enfance
Sur un oreiller noir
Les coussins et les draps
Font un fort avec nos bras
La lumière avance
Il est temps d'appeler M'man
Je souhaite
Une couverture d'étoiles
Quand la nuit m'appelle
Et la réponse tarde
Des mots doux
Dans une langue mûrissante
Quand la nuit se prononce
Avec des lettres oubliées
L'espace me manque
Le temps me manque
Les mots me manquent
Tu me manques
Et je ne sais pas le dire
Comme je n'ai jamais su rien dire
J'ai l'habitude du silence
Et le sens de l'unilatéral
De la différence
Entre maison et résidents
De l'un et du choral
Des voix en éventail
Dans la tête du misérable
Qui se réverbère en reproches
Avec les échos de ta voix
Qui n'abandonnent pas
Le passé et le choléra
Le courage me manque
Pendant que l'envie démange
Pendant que l'envie dérange
Le désir me manque
Quand l'impression d'être perdu en mer
Pèse comme une mise en terre
Quand le passé frappe à la tête
Il est temps d'appeler maman
Poème Précédent | Poème Suivant |
Chanson à découvrir... | Poèmes de Liesunder au hasard |
Annonces Google |
Je vais vous souhaiter plein de courage ...et vous féliciter pour cette belle chanson ! | |
Yuba |
Liesunder, votre poème est magnifique et faussement désinvolte. Je l'ai lu d'un trait, et toute l'ambiguïté de son sens je l'ai ressentie. L'enfant est devenu adulte, le "M'man" a mué en "Maman", mais l'ambiguïté de la nostalgie d'enfance, c'est qu'en vérité jamais nous ne devenons adultes, nos sentiments gisent en enfance ! | |
jacou |