J'étais ruissellement d'argent
En la mauve agonie des jours
Semblable à la foule des gens
S'écoulant dans notre séjour
J'étais un fleuve au reflet fauve
Qu'un miroir redressé efface
Quand la nuit noire rien ne sauve
Même un souvenir d'une face
J'étais rivière annonciatrice
Par les serpents de ses lacis
De ces tourments de brève actrice
À jours si torrentiels aussi
J'étais la couleur des surfaces
Prise au lasso de ces grands lacs
Rivières de diamants ou, lasses
Les eaux des mares culs de sac
Je suis aujourd'hui la nature
Le plus incertain des symboles
Pierres dures dans le futur
Dureront ces jours qu'il désole
Car l'homme est la mer émolliente
Où se jette au creux des estuaires
Dans le sable ocreux des eaux liantes
Parmi la vague un vœu mortuaire
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 01/06/2019
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J’aime ces sons, j’aime l’idée du miroir redressé qui efface, de la couleur prise au lasso des grands lacs... |
jorocophael  |
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fascinant quelle densité scripturale amitiés:) |
romantique  |
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Quelle belle "mort " que celle là ! Parmi les diverses eaux de ce parcours ruissellant où tu te fais glisser de rivière à fleuve pour finir au creux d'une vague ensablée ...l'humain comme le suggère Spinoza est tout le temps Nature c'est sa vraie appartenance à l'Espace et au Temps ... Bravo Georges , je place ce poème dans les favoris où désormais s'est formé un lac poétique !:) |
| Yuba |
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Cela me donne envie de recevoir des splash d'eau sur le corps ce poème sur toutes sortes d'étendues aquatiques ! Il est habile et très gracieux... merci Georges ! |
grêle  |
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Josiane, Sylvain, Assia et Marine, je vous remercie d'avoir suivi ces cours d'eau jusqu'au bout, à cet estuaire où ils se rendent à la grande mer si belle ! |
| jacou |