J'ai l'oeil en friche des quipropos
Qui comme une tache, picore
L'expression des symptômes de l'art
À la pointe acérée de mots.
En fouetté, j'ondule ma lance
En défense d'innocentes rimes
Qui s'efforcent de voir le jour
Dans l'arène d'un écrivain fou
Qui effeuille la cime des muses
Sans remords, ni regrets
Comme de la mauvaise herbe
Sur un terrain privatisé
D'un sentiment paternel
Je me mets entre vous et elles
En bon adversaire, je bondis
Sur votre plastron effiloché
Gare à vous!pour l'amour poétique
J'esquiverai tout vos coups bas
En riposte, j'égrènerai le chapelet
Des Lamartine, Musset et Nelligan
 |
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Poésie
Publié le 05/06/2019
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
| Poème Précédent |
Partager ce poème:
|
Poème Suivant |
| Poésie à découvrir... | Poèmes de fee-de-ble au hasard |
Commentaires
| Annonces Google |
Posté le 05/06/2019 à 20:52:20
 |
La poésie ni les forums poétiques ne sont des lieux avisés pour des joutes littéraires, quoique un concours puisse s'esquisser afin de rivaliser. Mais c'est l'émulation qu'il faut viser, être en confrontation c'est dépenser de l'énergie vainement, car en amateurs toutes les poésies s'égalisent, en tous cas sont légalisées à juste titre. Car nul d'entre nous jamais ne sera Musset, Lamartine, Nelligan ou Baudelaire redivivus, si ce n'est un pauvre Frankenstein réanimé. Ne nous trompons pas : nous sommes tous sur le même bateau, celui de la poésie des amateurs, qui touchent à cet art sans nécessairement en posséder tous les moyens. C'est notre plaisir d'écrire qui est essentiel. Bravo Fée de blé de lancer le gant pour la joute "à l'ancienne". Nous, de l'autre côté de l'Atlantique, sommes redevables au Québec de bien des dons, et de défis aussi quand je pense au Débarquement du 6 juin 1944, merci ! |
jacou  |
Posté le 05/06/2019 à 20:58:51
|
Tu sais Jacou, mes poèmes, sont souvent plus fictifs que réels. Je me suis plu à imaginer une joute entre un apprenti poète amoureux des rimes et un homme de pouvoir pour qui la rime est une bassesse, une inutilité |
fee-de-ble  |
Posté le 05/06/2019 à 21:06:56
|
D'accord Fée, mais la rime est-elle encore un marqueur de poésie ? Oui, sans doute, si l'on se réfère à l'époque où ont vécus tes poètes aimés. La rime, pourtant, n'est plus aujourd'hui qu'un marqueur parmi d'autres dans la poésie, qui voit les vers libres et les poèmes en prose prédominer. Mais là où tu as raison, c'est que nous sommes souvent, poètes amateurs, des gardiens de la rime, guide choisi, précieux de nos écritures. |
| jacou |
Posté le 05/06/2019 à 22:09:11
|
Non la rime n'est plus de nos jours la norme en poésie et heureusement car j'écris en vers libres. Merci Jacou |
| fee-de-ble |
Posté le 06/06/2019 à 14:01:47
|
Tout à fait, Fée. Je restais dans le contexte posé par ton poème à la base. Je crois qu'il y a des écoles libres en poésie et, qu'en tant qu'amateurs, nous commençons souvent par ce qui nous sécurise dans l'approche de la poésie : les rimes nous aident d'abord dans l'écriture, appelant d'autres mots qui nous permettent d'entretisser des vers. Ensuite, quand nous sommes plus assurés de nos moyens, nous passons aux vers libres, c'est-à-dire aux vers sans repères évidents, fondés sur la métrique, les rythmes. Éventuellement, si nous le souhaitons, nous pouvons même tenter la prose poétique, qui est plus acrobatique et plus complexe. C'est tout le parcours historique, me semble-t-il, suivi par la poésie française, à travers le 19ème et le 20ème siècle, que reflète le bref parcours poétique d'un Rimbaud. Merci Fée de blé. |
| jacou |