Au matin dérisoire, quand les couleurs se bâillent
Face à la brume, paupières fermées de la nuit
Je tapote ces mots comme un nouveau réel
Et j'allume mon esprit sans chercher belle poésie
Il suffit de laisser voyager ses mains sur son clavier
Pour qu'ensuite les lettres semblent s'envoler.
Perché sur mon balcon, quand les âmes fredonnent
Je tourne la tête à ma gauche, je vois d'autres personnes
Prendre leur petit déjeuner sous les promesses du matin
Mais la journée s'annonce et il va falloir sonner le tocsin !
Car aujourd'hui, nous irons tous ensemble dans la rue
Frapper de nos voix les têtes farfelues
De nos chefs qui ont voulu faire les beaux
Non, nous ne sommes pas sur le même bateau
Mes poings se serrent, j'ai déjà envie de crier
L'injustice des pouvoirs et des mornes banquiers.
Ils goûteront à la détermination et au visage de la liberté
De la hache à la pelle, et pourquoi pas au balai
Moi je vais prendre un arc-en-ciel, et tirer mille flèches
Dans les esprits des rois, je creuserai des brèches.
Avec vous les frangins, avec vous les frangines, avec vous les poètes, avec moi et ma peine
Sur les réseaux corrompus, sur les réseaux libertés, entre la tendresse et la haine.
Entre les pas des compagnons, Hugo, Picasso, Rosa Parks et tant d'autres.
Entre les pas de chaque individu qui un jour à brandi son âme en l'air.
Que renaissent l'Histoire, les chants révolutionnaires, le grondement de la terre.
Les tableaux comme des armes
Les proses comme un printemps
Les chants comme un oiseau
L'Histoire ne doit pas être qu'une mémoire, mais une force sur laquelle s'accrocher
Pour une révolte de nouveaux écrits, de nouveaux hymnes, de pensées
Pour un nouveau courant, une idéologie surprenante
Car c'est avec le prisme de l'art que les consciences se réinventent
Dans l'inconscience des crayons de couleur, les idées surprennent.
Aux armes ! Ne nous trompons pas d'ennemis
Aux armes ! Ils ont bu notre vie
Nobles et rois ricanent de notre pain
Mais la rage est la force de nos mains
Au matin dérisoire, quand les couleurs se bâillent
Face à la brume, paupières fermées de la nuit…
Écrit par feuille_au_vent
à l'heure des feuilles mortes, la fumée est belle.
Catégorie : Social
Publié le 16/12/2018
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Un intense cri pour réveiller les consciences ...un poème dans le vent pour un jour de citoyen dont le devoir pourra faire rentrer dans la grande histoire ...bravo Feuille ! | |
Yuba |
Bravo et merci pour ce poème qui n'a pas fait que reveiller ma conscience. C'est un sacré poème révolté, je l'ai adoré! |
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Hypothese |
Même dans votre révolte, il y a de la tendresse humaine, Feuille. Oui, les crayons de couleur ne seront pas de trop pour repeindre la vie, en rose, en rouge, en noir (anarchiste).? Inventons la couleur de la prochaine ère qui s'ouvre actuellement ! Je souscris pleinement à ce beau poème, il va sans dire. | |
jacou |
Une révolte poétique, ça me plaît beaucoup ! Apportons notre voie au soulèvement ambiant, armés d'arc-en-ciels et de couleurs pastels, crayonnons des sourires là où ça pleure, et que vive la poésie ! Merci Jonathan, génial poème ! | |
grêle |
Oh merci beaucoup pour vos commentaires ! La révolte doit être moins terre à terre qu'elle ne l'ai aujourd'hui. | |
feuille_au_vent |