Black friday
Tous les dessous soyeux du vendredi noir
Sont accrochés au fond d'un dressing ouvert
Sur style imprimé d'un vernis sur angle noir
Sans temps de pause pour ceux qui opèrent
Ce qui est hymne à la folle consommante crache
Un synonyme de pauvreté tueuse sur degrés
D'inhumaine conception dont les traits cachent
La vérité d'un immonde aux repères égarés
Cet Insoutenable accepte de se déplacer ailleurs
Pour mieux sucer le sang des petites mains mineures
Cet au Fond que se passe l'exploitation sauvageonne
Et naissent les métaux essentiels de nos Smartphones
L'eau du lait est usée, la mère est bonniche
Chez les plus riches que les Riches qui se fichent
De verser leurs salles affaires à même le seul lac
Et de déplumer en piochant à même les sacs
Quand la chaussure rose sur le podium défile
Pleure en silence une ouvrière …du textile
Son enfant est jonché au sol et ses cris rappellent
Les hystériques acheteuses au carrefour du zèle
Écrit par Yuba
Si tu me demandes combien de fois
tu es venu à mon esprit Je reponderai une seule fois ... Car tu ne l'as plus jamais quitté Jalal-Eddine Roumi Catégorie : Social
Publié le 25/11/2018
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Social à découvrir... | Poèmes de Yuba au hasard |
Annonces Google |
émouvant intense si vrai merci Yuba amitiés:) | |
romantique |
Sinon j'voudrais bien la p'tite chaussure rose....En 36 ! Vous avez raison Yuba ! Bravo pour ce poème où les sarcasmes bien mérités et l'ironie bien conduite fusent ! Merci pour vos mots qui prennent aussi un peu notre défense ! |
|
Hypothese |
Toujours très agréable de lire ce style singulier et de pouvoir partager ta vue Yuba, sur notre monde. J'ai beaucoup aimé. | |
Leto |
Excellent, Assia, dans mes favoris, ta dénonciation des sociétés riches consuméristes à outrance : l'hyper capitalisme est en jeu, il doit s'abreuver de la consommation effrénée que l'hydre aux cent têtes de la clientèle veut bien tendre benoîtement. Les petites mains, les humbles travailleurs exploités, qu'un cinéaste comme Ken Loach n'oublie pas de filmer dans leurs luttes et espoirs, tu leur consacres un poème très fort en ce "Vendredi Noir" (ironiquement, le "Jeudi Noir" est le jour du krach boursier de 1929...) ! Je comprends que tu distingues le "social" du "politique", mais permets-moi de penser que ton texte est politique au bon sens du terme : il interroge nos sociétés, stimule nos consciences, éveille. |
|
jacou |
Je n'ai rien acheté vendredi, je n'ai jamais trop compris les adeptes de shopping… Surtout en considérant les conséquences sociales de tels achats. | |
Zigzag |
Bien vu ce vendredi noir qui, dans l'ombre, exploite de nombreux hommes, femmes, enfants. Je ne comprends pas non plus cette folie consumériste et l'évite comme je le peux. Excellent poème qui pointe du doigt beaucoup de maltraitance derrière ce qu'on nomme black friday... Merci Assia ! Je t'embrasse :) | |
grêle |
Ce texte est d'une grande douceur et rapelle aussi bien les revers de la surconsommation. | |
Weedja |
Ça fait deux ans que j'ai pas fait les soldes pour moi Ma paie est directement virée pas aux îles caïman, mais à l'école privée de mon fils ... On mange des nouilles , et on s'est remis à faire le potager cet été , on a du surgelé frais lol et pour les fringues bin la tendance à pas suivre la mode chic et branché, mais ça va , on est sapé comme jamais ...et quand je dis on c'est mon mari et moi les enfants eux sont toujours tous beaux avec du neuf Bisous Yuba |
|
Estaile |
Je vous remercie beaucoup , Sylvain , Hypothèse , Leto ,Jacou, Zigzag, Marine , Weedja et Estaile . Ravie de remarquer que ce rapport constat cri de detresse vous touche autant que moi ...la géographie ne sépare plus les problèmes sociaux , bien au contraire, les profiteurs s'éloignent justement pour fuir aussi les Lois .. Oui Georges ce grand débat est aussi politique ! Hypotèse, je n'ai pas de petite chaussure rose à t'offrir mais si tu acceptes des babouches roses brodées mains par un artisan ...je te l'envoie avec plaisir :) |
|
Yuba |
Annonces Google |