derriére ses pas fievreux glisse sa zibeline,
ses mues jonchent bientôt le sol,
épingles à cheveux bracelets de serpentine,
se referment sur l'heure bleue les tentures qui volent.

elle traverse les couloirs nue comme l'air,
perle déjà de mille sueurs,
des étoffes a appris à se défaire
comme autant d'étaux rivant sa pudeur..

l'été s'est écoulé , ses nuits initiatiques,
son amant est artiste, sublimer est son don,
des plaisirs de l'amour subtile dialectique,
sa peau ne tarit plus de murmurer les sons..

sous le dais du baldaquin épique,
il l'a peinte à mains nues,sculptée à son corps,
fait vibrer danser la graphique,
muer tous ses profils en boréale d'or..

aux flammes vacillantes renversées par leur souffle,
ils forment des bas reliefs en fantasmagorie,
une fresque animale au dessus de leur lit
et elle rit de bon coeur à ces chinoiseries..

ils boivent aux bulles du baccara,
se délectent de confit d'angélique,
font vibrer la flùte de leurs ébats,
trinquent à la mousse des instants magiques..

elle boit ses paraboles s'imprime de ses rites,
craint plus que tout de devenir dame..
se promet un avenir qui évite,
tout ce qui l'empêcherait de devenir femme...