Les arbres frissonnent sans le souffle du vent
une émotion palpable soudain se dégage,
une onde amoureuse comme un remerciement,
quand la source nettoyée lentement se propage..

A l'orée du bois tes baguettes de sourcier,
antennes dans tes mains ont capté l'energie
sur ta poitrine en croix elles se sont repliées
obstinément serrées, te chuchotent le oui..

tu te plies aux usages de rites éternels,
tu brùles l'encens tu purifies l'espace,
tu chantes autour des troncs un cantique solennel,
mais mon coeur reste sourd au monde que tu embrasses..

J'ai ouvert mon esprit à la révélation,
à recevoir comme toi un ordre de mission,
un message divin un signe des instances,
qui m'auraient accordé une spirituelle chance..

j'ai désseré mes bras,je t'ai laissé partir,
ils n'étaient pas chargés de brassées de roses,
juste d'amour de femme fort à mourir,
que j'ai du étouffer à mains nues portes closes..

La femme que tu aimes se cache derriere ses voiles
transparents comme l'eau la tête dans les étoiles
diaphane auréolée de lumière et d'air,
elle se joue de mon sang de mes os lourds de terre..

tu t'es dirigé vers de saints territoires,
un pays de miracles et de terre bénie,
où la mort parvient à préceder la vie,
tant ils sont tous occupés à rechercher Marie...