La chanson sort sans voix, apportant à nos airs
Un parfum fou coulant, un doux son pour nos flairs
Soudain, oubli. Accord dissonant. Un cri lourd
Fit du parfait instant un fusil sans amour
Chants glaciaux, sans goût ; un flot froid inspirant
Un long, profond soupir. J'imitais un mourant
Trahi par Baryton, si faux qu'on vit la mort
Du tympan assourdi qui subissait mon sort
Soprano, pourquoi j'ouïs ? Vois donc souffrir sans jouir
L'humain sombrant au fond d'un mouroir à vomir
Abandon d'ambition d'offrir à sa passion
Un joli mimosa pour polir sa vision
Un fort coup fit sortir, assomma tout à fait
L'humain trop las du son du sol montant. Mauvais
Apollon. Tant pis. Oui, il y avait du divin
A sa mort gravons donc son sain chant dans du vin
Soûlons nous pour l'oubli du gâchis du parfum
Buvons à l'infini abandonnant nos mains
Du Toujours qu'on a vu à jamais s'appauvrir
Pour aujourd'hui s'ouvrir sur un maudit soupir
Satan fit laid tout son, agitant l'imparfait
Pour pourrir l'ambition qui jadis nous frappait
Quand Chant d'or nous sonnait ; il laissa là son fruit
Sourds, plus aucun goût. Du divin, plus aucun bruit
Pourquoi un tir brisa un chant si pur, si doux ?
Tout à moi apparait si vain, si plat, si flou
J'offrirais tout mon corps pour l'inspiration
Pour à mon doigt sanglant, un vol de galion
Mais aucun madrigal n'offrira à ma foi
La chanson qu'aucun mot n'aura pris sous sa loi
A jamais ma prison, sous son toit incongru
Offrira a mon mal un coulis d'absolu
Puis quand mon flair aura à son goût bu son soûl
Quand l'inspiration aura fait voir son cou
Il partira, laissant un bout pour frustration
D'avoir su sans pouvoir affranchir nictation
Marchant sans but, assis, plus d'humour sur ma croix
Tout charmait mon piano ; aujourd'hui, il a froid
D'avoir un jour bâti un croquis imposant
Pour finir par salir par sa voix l'air ambiant
Voilà qu'on voit mourir la solution aux mots
Qu'on portait sur nos doigts, quand on savait nos maux
Accrochons à nos murs un soupir d'illusions
Qu'à nos corps affaiblis aboutira Fiction
Qu'un jour, ou dans la nuit, s'ouïra un parfum
Un chant pur, doux, sans voix, l'infini dans la main
Alors à mon tympan donnant un chaud pardon
Un divin baryton polira ma passion
Écrit par light and shadow
La citation est le refuge de ceux qui ne savent pas penser par eux même
Catégorie : Divers
Publié le 11/02/2018
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Certains passages sont magnifiques : "Abandon d'ambition d'offrir à sa passion Un joli mimosa pour polir sa vision " Je me laisse à la vision de ce chant ...merci pour cette belle lecture Light! Amitiés :) |
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Yuba |
Je vous remercie énormément ! Amitiés :) |
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light and shadow |
C'est beau, c'est enchanté, c'est musical... J'adore ! | |
jacou |