En réalité rien ne change vraiment.
Le Vieil Arbre a juste laissé entrer l'absurdité,
Elle est l'humus qui le nourrira comme tout le reste.
Il rit et se nourrit des quatre Vents...
Dans sa grandeur, il accepte ce qu'on lui sert.
Personne autour de lui ne sait ce que le mystère lui réserve.
Partant de là et faisant toujours de son mieux,
Le Vieil Arbre se tient debout et nul ne sait mieux que lui être l'epoux parfait de la Roche, de la Mer, du Vent et des Etoiles.
Père de l'alchimie, il sublime le venin par le Feu.
Il le sait, les eaux ne sont pas souvent éclatantes comme le Cristal.
Pourtant un jour ou l'autre il faudra bien boire.
Son intégrité, il l'a doit à sa volonté de transmuter sans résistance, dans une neutralité prodigieuse et un silence à en faire pâlir les défenseurs du bien et du mal.
Ça aussi il le sait, il n'y a que les extrêmes qui s' entrechoquent et finissent par se briser. Leur arrogance les épuise et les assèche tant leur éloquence les envoûte, au point ou ils en oublient de boire aussi les eaux troubles.
Comme le Lapin apeuré des tragédies, des désastres et des maladies, les défenseurs redoutent de se faire prendre au piège. Si bien qu'il finit par arriver ce à quoi l'on resite toujours.
Aussi longtemps qu'ils croiront être la plus importante des choses de ce monde, jamais ils n'apprécieront le monde qui les entoure.
Comme le Cheval avec des oeillères, séparé de tout le reste, séparé des quatre Vents, ils devront courir toujours plus vite...