Je marche dans la rue et les gens ne me regardent plus pareil
Les gens m'évitent, les gens se rassemblent et les gens parlent
Vous dites qu'il n'y a rien à craindre,
Pourtant quelque chose a changé
Et quelque chose change encore
Qui pourrait comprendre
La peur que j'ai au ventre
Et vous ne semblez pas entendre les murmures
Vous dites que ce n'est rien
Pourtant les gens parlent et c'est
Déjà comme un piège qui se referme
Je vous connais, et pourtant
Vous ne semblez pas m'entendre
Ne reste plus que l'impression d'être seule
Et j'ai peur, parce qu'aujourd'hui je sais que je suis du mauvais côté
Parce que pour vous il y a
Toujours de l'espoir, pourtant
Il n'est déjà plus question de discuter aujourd'hui et tout est déjà
Décidé
Je n'arrive plus à parler parce que j'ai
Peur de faire le mauvais choix
Comment avancer
Je vous questionne et vous ne
Répondez pas
Et ça fait tellement mal
Quand je lis dans vos yeux
Que tout est joué
Pour vous cela importe peu désormais
Et maintenant je suis l'ennemie
Pourquoi est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?
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Écrit par macLoscope
et si je pleure sur le livre
c'est que je ne sent plus le sol sous mes pieds Catégorie : Divers
Publié le 28/02/2014
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Je trouve qu'il règne une ambiance angoissante dans ce poème, le personnage est au bout du rouleau ! j'ai bien aimé cette lecture étrange. amicalement |
absolème  |
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Je tiens à préciser que j'ai écrit ce poème en pensant à la décision de l'Union Européenne d'interdire aux étudiants suisses de partir avec Erasmus, étant moi-même concernée par ce problème. Cela fait depuis hier que j'y pense, et je suis vraiment bouleversée par cette décision. J'ai décidé d'écrire ce poème sur le sentiment que j'en ai retiré, et j'ai essayé de faire en sorte de traduire ce que d'autres peuvent aussi ressentir lorsqu'ils sont dans une situation similaire. |
| macLoscope |
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Quelle que soit la décision prise par la majorité d'un pays, il est vrai que la minorité (souvent proche de la majorité en nombre) n'est pas d'accord et ne mérite donc pas les conséquences qui pèsent sur le pays en question. Ton malaise est vraiment très bien exprimé, ton angoisse est perceptible dans ton poème, c'est très touchant. J'avais ressenti quelque chose de similaire il y a quelques années lorsque Le Pen s'était retrouvé au 2ème tour des présidentielles. J'avais honte d'être Française. |
| Marouette |
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Merci pour ton commentaire, Marouette, je suis contente que tu aies compris, j'en ai parlé à des amis qui ne semblent pas comprendre pourquoi ça me touche autant, c'est aussi de là qu'est parti ce poème. |
| macLoscope |
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Et bien, moi je te comprends très bien, j'ai horreur des exclusions mais auto évalue-toi hors de ces gens, tu existes en dehors d'eux. |
flipote  |