*****

Je suis la feuille et toi le vent
Ma destinée dépend de ton soupir
Ton air me parvient bien souvent
Des mots comme souffle que je respire

Dans le sang tu coules jusqu'aux ramures
Pensées troublées au fond de l'hiver
Un chemin qu'elles empruntent par les nervures
Et remontent en silence jusqu'aux prières

Lentement tu submerges l'esprit
Tu lui suggères un univers qui détient
Dans les jours les instants sont surpris
Par la bourrasque du geste au quotidien

Puis je viens en visite vers les écritures
Mon émoi absorbe le reflet des images
Lettres de sentiments sans ratures
Cumulent nos vies et avisent nos âges

Dans ta chanson je veux bien habiter
Sans considérer le temps ni l'espace
Ma poésie prend alors toute sa liberté
Pour immortaliser caresse en tresses