A toi, douce Louise,
Qui comme mille louis d'or luit !
Le Créateur de sa main toute de blancheur faite,
Prit un jour, des plus beaux fruits de sa création,
Les parcelles les moins tachées d'imperfection,
Pour en créer un être unique, une œuvre parfaite !
Il prit du paradis l'argile la plus pure,
Et fit un corps qu'il dota de traits merveilleux ;
Un corps bien plus beau que toutes les créatures
Qui pullulent alors sous les divins cieux !
Dieu voulut donner à ce corps un visage
D'un éclat inconnu des hommes de tous âges.
Alors il y logea deux diamants raffinés,
Plus luisants que mille lumières combinées !
Dieu prit l'ivoire des plus belles défenses,
Et fit des dents qu'il dota de la blancheur
Des plus frais et blancs flocons de neige qui dansent
Et néantisent des pôles toute couleur !
Pensant à donner à sa créature nouvelle,
Une peau, et souple, et lisse, Dieu ordonna !
Aussitôt, une peau de soie l'enveloppa !
La soie fut couleur de nuit, car la nuit est belle !
Dieu prit de l'hévéa les sèves les plus fines,
Fit des lèvres plus fines que vases de chine,
Pour en couvrir les dents soigneusement rangées,
Et fit satisfait de l'œuvre ainsi érigée !
Un chœur merveilleux fut entonné par les anges !
Pendant que le Dieu tout puissant insufflait
Un souffle de vie à cet être parfait,
Le Ciel contemplait le divin mélange !
La créature à la beauté foudroyante
Se prosterna humblement devant le seigneur,
Qui sur sa tête nue imposa ses mains puissantes,
En l'admirant avec des yeux pleins de pudeur !
Le Créateur parfit son œuvre, en lui dotant
De crépus cheveux noirs, parfumés d'eau de rose,
Et à ses beaux pieds nus, il plut au Tout Puissant,
D'y mettre toute la grâce du flamand rose !
Dieu, à qui tout obéit sans aucun refus,
Dit : « que ta voix soit, de toute voix, la plus suave,
Et qu'elle éteigne les colères les plus graves ! »
Comme il ne peut en être autrement, cela fut !
Alors, au rythme de la divine chorale,
On vit descendre du plus haut du ciel bleu,
Un bel astre qui reluisait de mille feux,
Et qui éblouissait du soleil la blancheur pale !
C'est ainsi, O délicieux cocktail de beaux fruits,
Que tu naquis, Merveille parmi les merveilles,
Grandissime beauté à nulle autre pareille,
Douce Louise qui comme mille louis d'or luit !
Koulikoro, juin 2005
Écrit par wendinmi
O mon Seigneur, tu fis de l'amour un délice,Mais qui aime sans être aimé court au supplice!
Catégorie : Amour
Publié le 24/05/2011
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Quelle naissance ! Je trouve cela un peu biblique mais j'aime bien (je vois que c'est fait exprès) C'est un très beau poème ! |
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kimidoll |
merci kim t'es fort sympa. En fait t'as raison ! Je l'ai fait exprès, juste pour dire que chacun a son Eve !! | |
wendinmi |
Un beau « conte de fée », je me suis laissée emporter par tes mots. Merci pour cette agréable lecture. |
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Nadine |
Merci Nadine! Je suis bien flatté, et j'avoue que j'aurais rougi si je n'étais pas noir! Agréable journée à toi! | |
wendinmi |
superbe !! et la beauté de l'art excuse le blasphème! Eve n'a qu'à bien se tenir, voilà qu'on réécrit la Genèse et Adam ne mangera pas la pomme, et Louise et Adam et Adam et Louise Pleure Eve Pleure et va-t-en! |
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eau2roche |
Jolis vers eau2roche! C'est comme si tu avais pris le p'tit déjeuner avec ma muse ! Quant au blasphème, je prie le Ciel de m'excuser. La tentation fut si forte que je n'ai pas vu que j'en faisais ; toi aussi, peut-être. Merci pour le commentaire discrètement posé et avec quelle classe ! | |
wendinmi |
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