Femme au cœur généreux et à l'immense talent,
Poétesse dont la parole est à mon cœur
Ce qu'est le disque pur de Jupiter aux fleurs
Que le givre retient dans ses froids filets blancs,
Maîtresse de parole, diva dont la bouche
Est doux havre où le Verbe a établi sa couche,
Et d'où fuse le doux air du luth d'Apollon,
Très beau et puissant dieu-poète aux cheveux blonds,
O Joce, avant d'aller plus loin dans la lecture
De mes mots peu dignes de tes yeux la lueur pure,
Sache que je n'ai pas la vaine prétention
De te faire un éloge égalant ton renom !
Je viens à toi, douce mère en la poésie,
Plume devant laquelle la mienne se plie,
Et à tes pieds, je dépose ce peu de rimes
Pour qu'à travers elles mon repentir s'exprime !
Je suis un enfant qui, absorbé par le jeu
Qui l'emplit d'allégresse et fait briller ses yeux,
Se refuse à ouvrir ses petites oreilles
Au triste appel d'une mère qui sur lui veille !
Un mois durant, la déesse Echo que les flammes
De sa passion pour Narcisse a laissée sans corps
A charrié ta voix, qui dans la nuit me réclame,
Jusqu'à mon tympan sec et froid comme bois mort ;
Et un mois durant, je n'ai point daigné répondre
A ta voix qu'on ne peut à nulle autre confondre ;
Et tout un mois durant, j'ai couru comme un fou,
Chérissant avidement du bon temps le joug !
De Khartoum à Kampala, j'ai bu moult beautés
Et moult fois j'ai cru au nectar des dieux goûter,
Et chaque fois, trop occupé à m'enivrer,
J'ai omis de t'écrire pour te rassurer !
Crois-moi bien, mère en la poésie que j'adore,
Mon pauvre cœur a très souvent pensé à toi,
Mais l'égoïsme des sens qu'à présent j'abhorre,
A vaincu ma soif et puis engourdi mes doigts !
Ah ; comment en aurait-il pu être autrement
Devant la mystérieuse beauté des trois Nils
Chastes amis s'embrassant affectueusement,
Sans jamais fondre en une union coupable et vile ?
Ah ; comment resté soi devant les plages vertes
Qui du lac Victoria retiennent les eaux,
Pures eaux dans lesquelles baignent des îlots,
Îlots aux faces toutes de palmiers couvertes !
Et puis, il y a ces douces perles noires,
Dont les charmes attisent de Venus les feux,
Mènent la jeunesse à ces coquines histoires
Qu'on ne dit hélas à sa mère que très peu !
Maintenant Joce que tu sais les attractions
Qui m'ont distrait de ta généreuse affection,
Je me remets au châtiment de ton grand cœur
Que je sais bien lent à châtier avec rigueur !
Écrit par wendinmi
O mon Seigneur, tu fis de l'amour un délice,Mais qui aime sans être aimé court au supplice!
Catégorie : Amitié
Publié le 21/06/2012
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Sacré Wendi ! Le châtiment va être terrible !! (Ceci dit, comme tu es un petit malin, tu sais d'avance qu'en recevant une déclaration si enflammée et un repentir si sincère, quel être, doté d'un coeur, sensible de surcroît, pourrait bien t'en vouloir ??) Et quel plaisir de te relire ! (Même que bien sûr cela ne me regarde pas) |
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maline |
Quel beau cadeau pour notre chère Nighty, tes vers sont toujours un très plaisir, tu nous manquais toupi ! te revoilà, bisous. | |
flipote |
Je l'ai relu deux fois, tu lui fais un très beau présent, c'est de la très grande poésie bien que je trouve que Nigthy ne soit pas assez présente sur le site, encore de l'admiration pour ton poème. | |
eric |
Eric ... suis touchée par ton commentaire ... Wendi, petite fée qui manie si bien les mots. Aucun repentir à avoir quand on prend du temps pour soi : il faut parfois être un peu égoïste et penser à soi, surtout quand on passe le reste de l'année à s'occuper des autres comme tu le fais. L'essentiel est que je sache que tu vas bien. Merci pour ce beau poème, j'ai aimé imaginer les 3 Nil réunis et le Lac Victoria brille déjà dans mes projets grâce à toi :) Merci beaucoup ! |
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Nighty |
Merci à vous tous pour ces commentairess qui me vont droit au coeur ! Merci à toi Maline, mon autre mère, à toi flipote, douce mamie que tout ce site affectionne, à toi eric dont l'éloge est toujours agréable à mon coeur, et enfin à toi Nighty, dont les paroles m'encourage à toujours écrire ! Merci N'nan pour ce grand coeur qui jamais ne s'irrite ! Champion des bêtises comme je suis, je suis très chanceux de t'avoir ! Mille bises sur ton front ! Wendi |
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wendinmi |
Bel hommage à Nighty, avec tes mots, wendimi. Je pense que ta prêtresse de poésie ne te tiendra aucune rancoeur sur ton absence au vu des paroles et des souvenirs que tu confies ici. | |
MarieVenture |
Merci MarieVenture pour ce commentaire chaleureux ! C'est très aimable à toi d'être passée, et tes mots savent flatter mon ego. J'en rougis déjà :) | |
wendinmi |
Bon retour wendinmi, attention PATGUI est un connaisseur des sites et sirènes des grands lacs, tu n'as pas perdu la plume. | |
PATGUI |
En effet c'est une très belle déclaration que tu fais ici, très elogieuse, on reconnaît ta plume, ton empreinte dans l'écriture, j'aime ton style d'écriture, tu sais apparemment bien parler pour te faire pardonner, chanceuse est cette chère Nighty, au plaisir de te lire cher wendidinmi, amitié absolème | |
absolème |
Sublime... Tant de poètes ne sont plus par ici de beaux poetes Je leurs souhaite à tous la ou ils sont une belle année. .. Petite pensée pour flipote et mameralice qui eux sont au ciel,,, Bonne année wendinmi merveilleuse année |
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MARIE L. |
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