Je les sens, s'ennuyer,
Les objets près de moi.
Pour eux, le temps qui passe,
S'embourbe dans la glu
Et leurs beaux souvenirs,
Se plissent comme des rides.
-
Je sais qu'ils me regardent,
Dès le matin fielleux,
Quand mes pieds hésitants,
Pataugent sur le tapis
Et que mes yeux gluants,
Traversent le brouillard.
-
Ils me souriraient bien,
Mais comment dérider,
L'acier froid et coupant
Ou le cuir asséché,
Qui rêve de cirage ?
Seul, le coton pourrait…
-
La cafetière essaie,
Un sifflement étrange,
Dans son bain de vapeur,
Qui envahit la pièce.
Ma mine déconfite,
Refreine son ardeur.
-
Parfois un frôlement,
Quand le vent se réveille,
Le rideau détendu,
Ose, presque craintif,
Sur mon visage mou,
Une timide caresse.
-
Le temps, c'est la poussière,
Qui habille les objets,
C'est l'usure du couteau,
Le robinet qui fuit,
C'est la lampe grillée
Et le papier froissé.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 27/06/2011
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Génial, comme des petites scènes de vie ! J'ai aimé la cafetière ;) Bises. |
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