Ce temps, froid dans la soupe chaude,
Ramassé, maigre vermicelle,
Planant dans les relents amers,
Du bouillon clair et sans saveur,
Avait les rares soubresauts,
De l'ancien garde de son cœur.
Ce cœur, ce mystère enfermé,
Cette cloche qui tintait rarement,
Avait la nonchalance des vers,
Gavés par l'orgie de farine.
C'était le temps de l'agonie,
D'un monde pleurant l'heureux temps,
Celui de sa voix mélodieuse,
Celui de ses petits sourires,
Des sourires, qu'elle-même, ignorait.
La nostalgie de l'heureux temps,
Douleur du retour impossible,
Ce regret, comme une fleur fanée,
Qu'on lisse de ses doigts usés.
On retient son dernier parfum,
Illusion de senteur, espoir,
Espoirs accumulés, pluriel,
Qui devient un seul désespoir.
On a fait ses valises, on court,
On la fuit, on l'ignore, on l'aime.
On a perdu la foi, la belle,
Est dans nos têtes, elle ne sait rien.
Un vent mauvais a fait vibrer,
Un instant, les cils de ses yeux
Et voilà que la terre se meurt,
S'épuise, s'étouffe, se courbe et crie…
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Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 29/04/2011
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OOh là, c'est un peu morbide..agoniser.. Bref, un poème triste aux tonalités assez douces malgré certains mots très puissant comme s'étouffer, user.. Merci.. |
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kimidoll |
Je me suis perdue dans tes vers. Je n'ai pas tout compris. |
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Iloa |
bel écrit | |
angelique |