Je me domine.
Les efforts de mes muscles m'épuisent.
Le ciel, un instant soutenu, s'effondre.
La foudre sans barrières a rompu
Les digues et les barrages.
La terre s'entrouvre,
La lave jaillit.
Dans cette nuit fulminante d'éclairs
J'ai peur.
L'eau un instant retenue,
Coule avec abondance.
Les hommes se haïssent davantage,
Les guerres n'ont plus de fin.
On voit apparaître d'étranges mutations.
Partout la haine et les blasphèmes,
Les doux visages,
Maintenant transformés en des masques absurdes,
Grimacent.
Plus d'hommes plus de femmes,
Un atroce compromis.
Je regarde tout cela et j'ai peur.
Le monde m'échappe.
On ne m'appelle plus, on m'oublie.
Tout s'efface.
Ai-je été ?
Dans un livre rescapé de la tempête,
Un mot m'obsède,
Je ne comprends pas,
Dieu.
Oui c'était moi.
C'est fini plus d'humains,
Partout laves et cendres,
Assez, plus de vie.
Je prends de la terre encore molle
Et je façonne deux énormes colonnes,
Ma dernière création.
Inertie, inertie.
Enfin le repos.
Les siècles ont passé.
Toujours les colonnes tranquilles.
Inertie, inertie.
Je me repose,
J'ai peur,
Car j'aperçois comme surgie de la terre,
Une troisième colonne petite et insolente
Et qui crie.
Ca recommence…
*******************
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 24/03/2011
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très bel écrit ! | |
angelique |