Elle marche près du canal,
Les yeux rivés sur l'eau dormante,
Elle veut fuir l'esprit du mal :
Son mari fou qui la tourmente.
Au tout début, ce sont des mots,
Que des reproches qui désarment
Et puis surviennent les sanglots,
Des flots amers de chaudes larmes.
Et peu à peu c'est l'escalade,
Quand arrivent les petits coups,
Qui se transforment en bastonnade,
Du monstre qui devient jaloux.
Elle imagine se jeter,
Du sinistre dernier étage,
Plus rien ne pouvant l'arrêter,
Pour l'oublier lui et sa rage.
Mais elle pense à ses enfants,
Qui pourraient voir sur le béton,
Son corps baignant dans tout son sang,
De quoi en perdre la raison.
Elle a choisi le grand canal,
Avec son eau sale et stagnante,
Celle qui engloutit le mal
Et qui cache les plaies béantes.
Virgile.
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Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 28/06/2021
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Plus que jamais d'actualité malheureusement Merci Virgile |
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Edelphe |
Sombre poème Merci pour le partage |
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Oshidiriz |
Magistral, comme d'hab' ! On ne se lasse pas de découvrir les perles de votre plume. Qui plus est, le thème des violences conjugales est particulièrement difficile à traiter, et vous y réussissez ici avec la force et la pudeur qui conviennent. En favoris, car ce poème mérite plusieurs lectures. |
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Ombrefeuille |
Bonsoir Thème qui remue .. qui ne laisse pas indifférent .. Pensées à Toutes Celles qui le vivent - et qui malheureusement le vivront - car Rien ne bouge vraiment pour les Aider à s'en sortir .. Choisir un Canal ou autre : il n'en reste pas moins que des Orphelins souffriront d'une autre Manière ! LyS .. |
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Lys-Clea |
Une fiction qui se croise malheureusement partout ! quand la poésie joue le role du dénonciateur Moi j'adore ! Merci Virgile ! |
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Yuba |